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Lynda Lemay




Music World  →  Lyrics  →  L  →  Lynda Lemay  →  Albums  →  Les Lettres Rouges

Lynda Lemay Album



2002
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Salut les hommes, salut les femmes
Et salut la marmaille
Huit heures sonnent, mon cœur s'enflamme
J'ai tout un éventail

D'émotions fortes à vous transmettre
Comme toutes sortes de lettres
Que j'écris, puis que je vous donne
Et que ma voix fredonne

Je serai logique ou je serai folle
Je serai laide ou belle
Je vais m'lancer du haut du ciel
Jusqu'au dernier sous-sol

Je serai mauvaise ou je serai bonne
Angélique ou démone
Je vais passer du rire au drame
Passer du coq à l'âme !

Salut les hommes, salut les femmes
Salut les retraités
Et si y'a des anges qui planent
Salut les regrettés

J'vous ai invités dans mon cœur
Pour qu'on s'amuse ensemble
Faisons comme si, pour quelques heures
Vous étiez dans ma chambre

On va s'retenir un petit sanglot
On va trouver ça drôle
On va s'pleurer sur les épaules
S'bécoter les bobos

On va se faire des confidences
Dédramatiser l'pire
On va s'avouer tout ce qu'on pense
Qu'on n'oserait jamais s'dire ... !

Salut les pères, salut les moines
Salut les mères et les enfants
Salut les hommes que trop souvent je blâme
Salut les femmes que je comprends

On va s'enlever notre maquillage
On va s'faire des grimaces
On va trouver l'courage de s'dire
Nos vérités en face

Est-ce que la vie que je raconte
Qui fait que l'on s'rencontre
Ou n'est-ce pas parce qu'on se ressemble
Que ce soir on se rassemble ? ...

Bienvenue messieurs, bienvenue mesdames
Mes jeunes et mes vieux
Bienvenue les coqs, bienvenue les âmes
Et tout c'qu'y a au milieu

Bienvenue dans tout ce que j'incarne
Tout ce que je refoule
Ces craintes qui me montent au crâne
Et m'attirent des foules

Bienvenue à vous que ça défoule
De voir que j'me désâme
A rester calme, à rester cool
Quand la vie tourne au drame

Merci les hommes, merci les femmes
De comprendre qu'y vaut mieux
Passer bêtement du coq à l'âme
Que rester silencieux...


. . .


Mon Dieu, j'suis dans la merde
J'ai besoin d'vous tout de suite
Pourriez vous me faire perdre
Le bébé qui m'habite
Ce serait un quatrième
J'ai déjà trois enfants
Si lui se rend à terme
J'm'en prédis pas autant
J'suis même pas libérée
D'mon état dépressif
Qu'on s'mêle de m'annoncer
Qu'le test est positif
Je porte un p'tit enfant
Je devrais me réjouir
Mais c'est un accident
Dans lequel j'pourrais mourir
Si j'fais ce que j'vais faire
C'est à dire le garder
L'aimer comme ses frères
A moins que vous m'aidiez
J'veux pas lui faire de mal
J'ose pas téléphoner
A ces cliniques spéciales
A ces messieurs gantés
Ils feraient du bon boulot
Je suis trop poule-mouillée
Mais fait par vous là-haut
Je saurais l'apprécier
Mais comment s'y prennent-elles
Pour être épanouies
Ces mères de douze qui
Remplissent les maternelles
Je sais pas où elles puisent
Leur foutue énergie
Pendant que je m'épuise
A surveiller les petits
Ai-je une saleté dans l'âme
Pourquoi vous ferais-je de l'oeil
Pour que vous portiez le blâme
Et que je porte le deuil
De cet enfant qui s'bat
Pour joindre la famille
Mais qui n'soupçonnait pas
Qu'le nid soit si fragile
Y'a pas de choix possible
Pour mon pauvre foetus
C'est déjà difficile
Ca ne peut que l'être plus
Fallait-il que je taise
Ma cruelle requête
Votre silence pèse
Au dessus de ma tête
Si vous n'répondez pas
Et que les mois s'égrènent
Et que je donne bas
Et qu'il s'en sort indemne
Quand j'l'aurai dans mes bras
Crevée, mais toute émue
Surprise de le voir là
Et d'avoir survécu
Même si j'étais capable
De devenir sa mère
Je serais toujours coupable
De cette maudite prière
J'pourrais pas le rendre heureux
Ni lui ni les trois autres
Pardonnez-moi mon Dieu
J'suis pas un bon apôtre
Si c'est un cadeau du ciel
Alors je vous le rends
C'est pas une bonne nouvelle
C'est pas le bon moment...


. . .


J'veux pas d'chien dans ma maison
qui m'collerais dès mon réveil
qui pour un oui, pour un non
m'aboierait dans les oreilles

Qui s'évacherait sur mon lit
le grosse panse vers le haut
en s'trémoussant mes amis
comme pour mieux se gratter l'dos

M'semble de l'voir la langie sortie
en train d'vouloir faire le beau
pour avoir son p'tit biscuit
pour qu'j'y donne son petit cadeau

Qu'est-ce que j'ferais d'un animal
qui envahirait mon espace
qui s'passerait l'organe buccal
a la grandeur de ma face

J'veux pas d'chien sur mes talons
j'ai pas besoin d'un chien d'garde
qui m'attenderait dans l'salon
dés qu'un pépin me retarde

Qui insisterait pour aller
chercher le damné journal
et qui voudrait tout l'temps jouer
a mâchouiller mes baballes

J'veux pas d'chien dans ma maison
qui serait toujours dans mes jambes
qui m'ramènerait son bâton
quand j'dors tranquille dans ma chambre

Qui se prenderait pour mon boss
qui m'ordenerait d'le nourrir
mais qui voudrait m'voir maigrir
jusqu'à c'que j'aie l'air d'un os

J'veux pas d'chien bête comme ses pattes
qui serait jaloux du facteur
qui reniflerait les chattes
des voisines de mon secteur

Qui r'viendrait content-content
le beau chien-chien domestique
qui r'viendrait ah ! ah ! haletant
la petite queue toute frénétique

J'veux pas d'chien qui m'grimperait dessus
dés qu'y renterait d'dehors
pis qu'y tomberait ben deçu
quand j'oserais le r'virer d'bord

J'en veux pas d'maudit cabot
qui m'acterait ses grands yeux tristes
quand tout c'qu'y'aurait dans l'cerveau
c'est d'se zigner sur ma cuisse

{Instrumental}

Pis j'en veux pas
de chien paresseux
qui serait juste bien
quand y serait ben sale
qui saurait pas
comment devenir vieux
sans s'mettre à perdre
la moitié d'ses poils

J'veux pas d'chien sur mon passage
quand j'sortirais d'mon garage
au diable le rétroviseur
j'y reculerais ça d'un coeur !...

Non j'en veux pas, j'vous préviens
ni demain ni aujourd'hui
j'ai pas besoin d'un ami, non
j'veux pas d'chien dans ma vie...


. . .


J'veux bien t'aimer
Mais comment est-ce que j'peux t'aimer si j'te vois pas?
J'veux bien t'aimer
Toute chaste ou presque
Comme les cur�s qui s'marient pas
Les soeurs cloitr�es qui se pr�servent
Pour un bon vieux Dieu qui se cache
J'veux bien t'aimer
Bien s�r j'en r've
Mais comment veux-tu que ca marche?

J'veux bien me moquer du proverbe
Qui dit "Loin des yeux, loin du coeur"
Dire que c'est faux, que c'est acerbe
Que c'est expr�s pour nous faire peur
J'veux bien m'endormir chaque soir en m'blottissant contre personne
Avec ton corps dans ma m�moire
Comme une m�re-grand qui pleure son homme

J'veux bien t'aimer
M�me jusqu'� croire aux 'ventuels avantages
De m�langer nos deux histoires en perp�tuel d�calage
J'veux bien forcer tous ces hasards
Qui refusent de jouer en notre faveur
Et puis gagner la chance de t'voir
Deux p'tites journ�es ou deux p'tites heures

J'veux bien t'aimer
Mais comment est-ce que j'peux t'aimer si j'suis pas l�?
Pour t'envelopper de ma tendresse et t'consoler si ca va pas
Je veux bien t'aimer de loin
Le coeur tout plein de ton grand vide
T'aimer d'amour et de chagrin
T'aimer pour rien les yeux humides

J'veux bien t'aimer
Mais pour �tre franche
J'suis pas solide si jte vois pas
J'suis comme aveugle sans canne blanche ni chien-guide
Et sans ton bras pour traverser cette rue-l�
Que l'on appelle l'oc�an
Pour traverser
Mais jusqu'� toi ya pas d'arc-en-ciel assez grand

J'veux bien t'aimer, bien entendu
De toute facon est-ce que j'ai l'choix?
Je suis pi�g�e, je suis perdue
Je tourne en rond, je t'aime d�j�
M�me si je sens que je m'�reinte
� te chercher les bras tendus
Dans cet effrayant labyrinthe
Trop compliqu�, trop tordu

Je vais t'aimer
M�me si tout ca c'est sans issue, c'est impossible
Et j'y croirai comme d'autres croient au p'tit J�sus et � la bible
Je sais pas encore comment est-ce que j'vais t'aimer si j'te vois pas
Mais j'vais t'aimer, c'est une promesse
Est-ce que t'entends c'que j'te dis l�?
Je vais t'aimer
Je vais t'aimer

. . .


J'vais vous avoir mes p'tits gluants
Si vous approchez d'mon crochet
Du haut d'mon rocher sournoisement
J'vais vous embrocher les brochets
Remuez vous dans vos remous
Plus vous vous cachez plus j'aime ça
J'vais vous trouver dans vos p'tits trous
J'vais vous faire gruger mon appât!
J'aime la pêche
Oui c'est mon passe-temps préféré
J'aime la pêche
ça me permet d'tout oublier
J'aime la pêche
ça me détend, ça m'fait rêver
J'aime la pêche...
J'vais vous faire sortir de votre lac
J'vais vous coincer dans mon filet
J'vais vous étouffer dans un sac
J'vais vous faire cuire comme des poulets
J'vais vous ouvrir jusqu'aux arêtes
J'vais vous farcir aux p'tits oignons
Juste avant d'vous trancher la tête
Et d'vous bouffer comme un cochon!
J'aime la pêche
Oui c'est mon passe-temps préféré
J'aime la pêche
ça me permet d'tout oublier
J'aime la pêche
ça me détend, ça m'fait rêver
J'aime la pêche...
J'aime la pêche...
J'aime regarder vos grands yeux ronds
Quand vous gigotez à mes pieds
Qu'vous vous débattez comme des cons
Pendant que j'vous laisse crever!
ça me détend, ça m'fait rêver...
J'aime la pêche!...


. . .


Ca fait cent longs hivers
Que j'use le même corps
J'ai eu cent ans hier
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort

J'ai encore toute ma tête
Elle est remplie d'souvenirs
De gens que j'ai vus naître
Puis que j'ai vus mourire

J'ai tellement porté d'deuils
Qu'j'en ai les idées noires
J'suis là que j'me prépare
Je choisis mon cercueil

Mais l'docteur me répète
Visite après visite
Qu'j'ai une santé parfaite
Y'est là qu'y m'félicite

{Refrain:}
J'ai vu la Première guerre
Le premier téléphone
Me voilà centenaire
Mais bon, qu'est-ce que ça me donne
Les grands avions rugissent
Y'a une rayure au ciel
C'est comme si l'éternel
M'avait rayée d'sa liste

Ca fait cent longd hivers
Que j'use le même corps
J'ai eu cent ans hier
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort

Qu'est-ce que j'ai pas fini
Qu'y faudrait que j'finisse
Perdre un dernier ami
Enterrer mes petits-fils?

J'ai eu cent ans hier
Ma place est plus ici
Elle est au cimetière
Elle est au paradis

Si j'mertais l'enfer
Alors c'est réussi
Car je suis centenaire
Et j'suis encore en vie

{au Refrain}

Moi j'suis née aux chandelles
J'ai grandi au chaudron
Bien sûr que j'me rappelle
Du tout premier néon

J'ai connu la grande crise
J'allais avoir 30 ans
J'ai connus les églises
Avec du monde dedans

Moi j'ai connu les cheveaux
Et les planches à laver
Un fleuve beau
Qu'on pouvait se baigner

Moi j'ai connu l'soleil
Avant qu'y soit dangereux
Faut-il que je sois veille
Venez m'chercher, bon dieu

J'ai eu cent ans hier
C'est pas qu'j'ai pas prié
Mais ça aurait tout l'air
Que dieu m'a oubliée

Alors j'ai des gardiennes
Que des nouveaux visages
Des amies de passage
Payées à la semaine

Elles parlent un langage
Qui n'sera jamais le mien
Et ça m'fait du chagrin
D'avoir cinq fois leur âge

Et mille fois leur fatigue
Immobile à ma fenêtre
Pendant qu'elles naviguent
Tranquilles sur internet

{au Refrain}

C'est vrai qu'j'attends la mort
Mais c'est pas qu'j'sois morbide
C'est qu'j'ai cent ans dans l'corps
Et qu'j'suis encore lucide

C'est que je suis avide
Mais qu'y a plus rien à mordre
C'est au'mon passé déborde
Et qu'mon avenir est vide

On montre à la télé
Des fusées qui décollent
Est-ce qu'on va m'expliquer
Ce qui m'retient au sol

Je suis d'une autre école
J'appartiens à l'histoire
J'ai eu mes années folles

J'ai eu un bon mari
Et quatre beaux enfants
Mais tout l'monde est parti
Dormir au firmament

Et y'a qui moi qui veille
Qui vis, qui vis encore
Je tombe de sommeil
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort.

. . .


Mon père est un filet
Tout tendre et tout mignon
Ma mère est un navet
Elle plaît pas à tout l'monde

Ma grand-mère est une soupe
Une vieille soupe au lait
Elle a marié une nouille
Ils ont fait un navet

Ma tante elle est une tarte
Une grosse tarte aux pacanes
Elle a eu trois tomates
De différentes bananes

J'connais aussi un oeuf
Un oeuf en voiture sport
Qui promène son bacon
Et sa saucisse de porc

Et moi...
Et moi j'suis du boudin
Maman dit qu'c'est pas grave
Qu'y faut pas qu'j'ai d'chagrin
Qu'y faut que je sois brave

Elle dit que du boudin
Y'en a qui adorent ça
Qu'y à sûrement un raisin
Qui m'fera des p'tits pois

Elle me raconte sa vie
Sa p'tite vie de navet
Ses premières cochonneries
Avec un jeune poulet

Elle dit que je suis belle
Ou enfin très jolie
Que j'vaux bien n'importe quel
Bâton d'pepperoni

Mon frère est une salade
Une salade césarienne
Il a pas d'camarades
Il a mauvaise haleine

Mon voisin le jambon
A marié sa vieille truite
Il l'a trompée tout de suite
Avec deux gros melons

Et moi...
Et moi j'suis du boudin
Y faut que je m'accepte
Qu'jarrête d'envier ma soeur
Ma soeur qu'est une crevette

"As-tu vu ta cousine?"
Que maman me répète
"Une pauvre grosse poutine
C'est ça qu'tu voudrais être?"

Elle dit : "Regarde ton oncle
Le beau grand panier d'fruits
Qui se meurt aujourd'hui
D'un cancer du kiwi

Ou regarde ton p'tit cousin
Ca s'vante d'être du persil
Ca s'asseoit sur son steak
Pour le restant d'sa vie"

Elle me raconte l'enfer
Des cuisses de grenouille
Qui vont vendre leur chair
Dans des buffets chinois

Elle dit que les courgettes
Finissent en ratatouille
Qu'elles sont tellement défaites
Qu'on les r'connait même pas

Maman aura beau dire
Y'a rien qui m'fait du bien
J'arrive pas à m'réjouir
D'être un beau brin d'boudin

Je changerais d'place avec
A peu près n'importe quoi
Du foie, un biscuit sec
Et puis même un anchois

J'suis née pour un p'tit pain
J'me fait pas d'illusions
On drague pas du boudin
A moins d'être cornichon

J'me sens pas à ma place
Dans ma peau d'intestin
J'me trouve dégueulasse
J'veux plus être du boudin

Mais si... si j'faisais d'l'exercice
Avec un p'tit peu d'veine
J'aurais l'air d'une saucisse
Une belle italienne

Si j'étudiais plus fort
Si j'croyais plus en moi
J'pourrais peut-être alors
Devenir avocat

Mais j'vais pas m'humilier
Sous les yeux horrifiés
D'un capricieux gamin
Qui m'reléguera au chien

J'suis déjà un rebut
J'ai l'air d'un excrément
Même mon psy le toffu
Est à court d'arguments

Moi j'voulais faire ma vie
Avec un tournedos
Mais même les spaghettis
Sont là qui m'tournent le dos

J'me sens pas désirée
J'dois faire une dépression
J'ai envie d'me trancher
La seule veine que j'ai

Me vider au complet
De mon sang de cochon
Devant les pintes de lait
Mes voisines de balcon

Adieu maman navet
Papa filet mignon
Adieu colocataires
De mon grand frigidaire

J'vais m'dépêcher pendant
Qu'suis pas dans mon assiette
Pour expirer avant
C'que dit mon étiquette


. . .


Donnez-lui la passion, donnez-lui ce qui fait,
Que quand tout est bidon, quelque chose reste vrai,
Donnez-lui cette flamme, qui ne s'éteint jamais,
Qui survit même aux drames, les plus longs, les plus laids.

Donnez-lui la passion, avant de m'inviter,
Dans votre grande maison, dans votre éternité,
Ce sera sa bouée, son instinct de survie,
Quand j'irai vous r'trouver, dans votre paradis.

Donnez-lui la passion, creusez-lui l'appétit,
Pour qu'elle ait des raisons, de mordre dans sa vie.

Si vous prenez la mienne, donnez-lui au moins ça,
Pour soulager sa peine, pour remplacer ma voix
Quand ma jeune malheureuse, cherchera le sommeil
Que j'chanterai sa berceuse, du haut de vot' soleil

Donnez-lui la passion, pour qu'elle tende l'oreille,
Qu'elle entende ma chanson, et qu'elle s'en émerveille,
Donnez-lui la passion, pour qu'elle s'y accroche,
Si le monde est trop con, si la vie est trop moche.

Donnez-lui la passion, la passion qui transporte,
Qui lui fera comme un pont, au-dessus de sa mère morte,
Si je m'en vais si tôt, qu'j'la verrai pas grandir,
Donnez-lui ce cadeau, qui l'empêchera d'mourir.

J'voudrais pas qu'elle s'ennuie, j'voudrais pas qu'elle m'en veuille,
Elle a l'coeur trop petit, pour porter mon gros deuil.
Donnez-lui la passion, pour qu'elle ait le cœur gros,
Et puis la permission, d'éclater en sanglots.
Donnez-lui la passion, pour qu'elle ait le courage,
Pour qu'elle ait une mission, ce sera mon héritage,
Donnez-lui cette richesse, et j'promets de n'pas geindre,
Même s'il faut que j'la laisse, pour aller vous rejoindre.

Ne me faites pas faux bond, c'est tout c'que je vous demande
Donnez-lui la passion, pour qu'elle devienne grande.
Je n'veux pas m'en aller, j'veux vieillir avec elle,
Mais si vous décidez, de m'piéger dans vot'ciel,
Qu'est-ce que vous voudriez, que je fasse de mes ailes,
Si elle peut pas voler, ma petite hirondelle ?
Si jamais j'déménage, sans l'avertir avant,
Que j'pars en coup de vent, vers votre grand nuage,
Que je pars pour de bon, et que je l'abandonne,
Donnez-lui la passion, et faites qu'elle me pardonne.

. . .


Gonflée comme une baleine
Echouée dans mon salon
Rentrée dans mes bas d'laine
Jusqu'au double-menton
J'étais dans un dilemne
Est-ce que j'le fais ou non?
Et ça faisait des semaines
Qu'j'me posais la question

Quand on passe la trentaine
Faut qu'on passe à l'action
Mais comme on s'trouve vilaine
On reste à la maison
J'rentrais plus dans mon linge
L'ultime solution
C'était de faire le singe
D'vant ma télévision

J'ai acheté la cassette
Le fameux vidéo
Avec trois filles parfaites
Qui suivent le même tempo
J'suis allée en cachette
J'suis revenue en auto
Toute équipée de serviettes
Et de grandes bouteilles d'eau

J'm'imaginais déjà
En patin à roulettes
Le p'tit top en lycra
Moulée sur ma silhouette
Légère comme une ballerine
Droite comme une majorette
Avec mes shorts en jean
Mes pads et mes deux couettes

Mais au bout d'un quart d'heure
A suivre leur exemple
Etendue dans ma sueur
Et tordue par les crampes
Il m'a fallu admettre
Qu'elles avaient du mérite
Les trois jolies minettes
Et leurs fesses en granit

Mais n'abandonnant rien
J'ai repris de plus belle
Le redondant refrain
De leur chanson cruelle
Allez 1, 2, 3, 4
Allez, un peu plus haut!
Les joues comme des tomates
Les seins comme du jello
J'm'imaginais déjà
Le nombril dans les pages
Des calendriers qu'y a
Sur les murs des garages
Musclée comme une athlète
Mouillée comme une sirène
Avec des p'tites gouttelettes
Sur ma jolie bedaine

Après, c'est sur le dos
Qu'il fallait que j'm'étende
Moi qui rêvais d'repos
J'étais plutôt contente
Jusqu'à ce qu'elles disent les mots
Que j'voulais pas entendre
"Pour les abdominaux, faut...
Soulever les jambes"

J'vibrais comme une auto
Dû pour un alignement
Quand soudain mes rideaux
M'ont semblés transparents
J'tais sûre que mes voisins
M'observaient en riant
Sacrer comme un païen
Baver comme un volcan

J'm'imaginais déjà
Couchée sur une civière
La tête en-d'ssous du drap
Les ch'veux dans la glissière
Un p'tit mot dans l'journal
Disant qu'on m'a trouvée
En position foetale
Au pied de ma télé...

Bien sûr, très rapidement
Pendant qu'ces demoiselles
Continuaient en souriant
De jouer à la sauterelle
J'râlais sur mon divan
Avec un Seven Up
Et j'crois qu'c'est en rotant
Que j'ai pesé sur "Stop"

Et ma précieuse cassette
Repose depuis ce jour
A plat sur une tablette
Avec des 33 tours
Quand j'commence à m'sentir
Serrée dans mes vêtements
Regardez-moi courir...
En acheter des plus grands !


. . .


Je cherche un homme de 50 ans, qu'a tout rêvé, qu'a tout perdu,
Qui s'en est juste assez voulu, pour savoir que qu'il veut vraiment,
Je cherche un homme de 50 ans, qu'a déjà juste assez d'argent,
Mais que l'argent n'éblouit plus.

Je cherche un homme de 50 ans, qui a déjà plu, déjà déçu,
Et qui a fait juste assez d'enfants, pour être juste assez ému,
Je cherche un homme qui a survécu, qui a déjà tout fumé tout bu,
Qui a tout connu des femmes nues, un homme qui ne cherche plus.

Je cherche un homme de 50 ans, qui sait ce qu'il n'a pas à offrir,
Qui a plus de passé que d'avenir, mais qui enfin prend tout son temps,
Je cherche un homme de 50 ans, qui est déjà préparé au pire,
Qui sait c'que l'temps peut pas guérir, qu'a déjà vu trop d'enterrements.

Je cherche un homme de 50 ans, qu'la vérité ne fait plus fuir,
Qu'a le courage de n'pas mentir, sur ses foutus de sentiments,
Oh oui un homme de 50 ans, qui ne se prend plus au sérieux,
Mais qui m'aim'rait silencieusement, et qui le ferait de son mieux.

Je cherche un homme pas trop solide, parce que personne ne l'est vraiment,
Un qui aurait juste assez de rides, et presque plus d'secrets,
Je cherche un homme comme y'en a plein, mais j'les croise jamais,
Un qui ressemble à mon chagrin, et qui peut-être m'attendrait,
Un homme de 50 balais, peut-être plus, peut-être moins,
Bien entendu un pas parfait, mais enfin un qui s'rait le mien,
Peut-être pas pour toute la vie, mais pour quelques moments de vrais,
Qu'au moins j'aurais moins le cœur détruit, chaque fois que je m'en souviendrais

. . .


Y'a fallu qu'on m'tire et qu'on m'traîne
Pour que j'y vienne
J'étais dévorée par la gène
Mais qu'à cela n'tienne

Trempée de sueur dans mon petit
Débardeur de laine
J'me suis r'trouvée dans le
Couloir de l'arrière-scène

J'ai rencontré les producteurs, les techniciens
Les musiciennes, jusque-là...
Y'avait pas de problème

Ce qui faisait battre mon coeur
Comme si j'courais un marathon
C'était l'gars dans la loge du fond

On a tout fait pour me calmer
Pour m'empêcher
De prendre mes jambes à mon cou et d'm'en aller
On m'a fait boire un coup
On m'a déconcentrée
Pour venir à bout
D'enfin me le faire rencontrer

J'ai entendu une voix de Québécois
Appeler "Lynda, Lynda", jusque-là
Y'avait pas d'problème

J'me suis r'tournée comme une toupie
C'est là que la voix de Québécois m'a dit :
"J'te présente Johnny" !!

Il était là, y m'regardait droit dans les yeux
J'me sentais comme Alice au pays merveilleux
C'était comme une affiche de lui grandeur nature
Sauf que l'affiche est pas restée collée au mur

Il m'a tendu la main, je l'ai serrée
Juste un peu trop longtemps
Jusque-là...pas vraiment de problème
C'est lorsqu'en partant, il a dit :
"En passant, vous êtes trés jolie"
Alors là,
C'était l'paradis !

Je suis r'tournée chez moi avec un sourire niais
Depuis, ce sourire ne me quitte plus jamais
Je suis peut-être pas exactement jolie
L'important, c'est qu'le compliment vient de Johnny.


. . .


Va rejoindre ta femme, maintenant
Que t'as eu ton plaisir
Que j'ai eu mon argent
Allez, j'vais pas t'retenir

Je sors de ton camion
T'as eu ton aventure
Remonte ton pantalon
Rattache ta ceinture

Puis boucle l'autre ceinture
Puis sois prudent, petit con
Et boucle-la, bien sûre
Rendu à la maison

Va rejoindre ton monde, maintenant
Qu't'as maté ma poitrine
En te contrefichant
De ma mauvaise mine

Va prendre ta douche, monsieur
Va faire le beau, le propre
J'imagine que c'est mieux
Que de faire la salope

T'es en retard, mon vieux
Va rejoindre ta femme, dépêche
J'suis convaincue qu'tu veux
Que ta salade soit fraîche

Mon cul, ça, tu t'en fous
Allez, pourvu qu'tu puisses
Me fouiller tout partout
Et me gifler les cuisses

Pourvu que j'obéisse
Pendant ces longues minutes
Le temps que ça finisse
Le temps de faire la pute

Va rejoindre ta douce, maintenant
Que t'as craché tes sous
Va donc te mettre à genoux
Jouer avec tes enfants

Moi, quand j'me mets à genoux
Je joue avec des grands
Je n'm'amuse pas beaucoup
Mais je fais bien semblant

Va donc rejoindre tes proches
Maintenant qu't'es soulagé
Qu'tu t'es vidé les poches
Et que tu m'donnes congé

Allez, j'm'en vais tout de suite
Je vais t'laisser reprendre
Ton petit train-train, fais vite
Ta famille va t'attendre

Toi, quand tu réalises
Ton plus récent fantasme
Tu t'déculpabilise
En brandissant tes piastres

Et tu retournes, tranquille
A ta petite vie rangée
Là-bas, dans l'ouest de l'île
Derrière tes peupliers

Quand tu pars en camping
A la pêche à la truite
Lorsque tu lances ta ligne
Moi, j'en renifle dix-huit

Mais tu t'en fous, bien sûre
Tu fais d'mal à personne
Même que l'argent qu'tu m'donnes
Me fera une bonne piqûre

Et je serai bien, comme toi
Lorsque tu t'assoiras
Devant le bon repas
Qu'elle te servira... !

Pardon si j'te méprise
Mais tu me le rend bien
Retourne à ton église
Et dis à Dieu qu'j'm'en viens...

. . .


Il est arrivé en coup d'vent
M'a marquée comme un coup d'soleil
Il s'est assis tout souriant
Il a dit : « J'm'appelle Henri Weil »

À la table d'un restaurant
En pleine nuit, en plein Paris
Comme un clone du fou chantant
Un simple amoureux de la vie

Refrain:
Comme un enfant aux cheveux gris
Qui n'a qu'un hymne dans la voix
Qu'une conviction dans ta vie
C'est qu'y'a d'la joie

Il m'a parlé, il m'a appris
Que le bonheur est dans l'papier
Du napperon qu'on plie, qu'on replie
Et qui devient une fusée

Son regard bleu comme une vague
M'a transportée, m'a rafraîchie
Il y est allé de quelques blagues
J'avais l'coeur tout ragaillardi

Refrain:
Comme un enfant aux cheveux gris
Qui n'a qu'une idole et qu'un roi
Qui n'a qu'une parole et qu'un cri
C'est « Y'a d'la joie »

Il m'a appris
Qu'le savoir-vivre
C'était de savoir être fou
Qu'assis, debout
A jeun ou ivre
On pouvait chanter n'importe où

Pour nous surprendre, il s'élançait
Vers quelque parfait inconnu
En s'écriant : « Si j'm'attendais...
Y'a si longtemps... Comment vas-tu ? »

Et devant tant de gentillesse
Et croyant sa mémoire trouée
L'homme floué, par politesse
Se résignait à l'embrasser

Refrain:
Et comme un enfant aux cheveux gris
Les yeux brillants, l'air satisfait
Fier de sa douce plaisanterie
Il chantonnait
« Y'a d'la joie »...

Les années passent comme le vent
Marquent ma peau comme le soleil
Les années défilent et pourtant
Je ne me sens jamais plus vieille

Depuis cette nuit-là au resto
Je n'suis plus tout à fait pareille
Et si parfois j'ai le coeur gros
Quelque chose me dit qu'Henri veille

Et Trenet lui prête ses mots

« Y'a d'la joie... etc. »


. . .


Ça mange du BBQ
Avec leurs doigts pleins de 10-30
Ça trippe sur tout c'qui a des roues
Ou une poitrine proéminente

C'pas difficile de les remarquer
Ça s'promène toujours en pontiac
Les vitres teintées ,le cul jacké
Pis l'petit néon autour d'la plaque

Ça aime les voyages de chasse
La pèche à ' grosse,les courses de chars
Pis ç'a un faible pour c'qui s'déplace
Sur des talons d'trios pouces un quart

Ça soigne leurs fréquents petits creux
À l'aide de n'importe quel gateau
Qui a d'la confiture au milieu
Pis qui baigne dans l'sirop d'poteau

Les colons....GROS COLONS....

Ç'a des exterieurs de grosses brutes
Mais ça pleurniche comme des bébés
En écoutant un combat d'lutte
Où leur idole s'fait tabasser

Ça achète le Photo police
Ça aime le sang,ça aime le cul
Pis c'est fervent des films 3X
Du genre une fille et six gars dessus

C'pas parce que ça boit au volant
Et qu'ça jette leurs cannettes par la fenêtre
Que ça fait d'eux des inconscients
Qui ont pas d'respect pour la planète

Faudrais pas croire que les colons
Ça rentre pas dans les églises
J'en ai vu un rentrer d'aplomb
Il avait perdu la maitrise

De sa belle pontiac adorée
Qu'y venait tout juste de modifier
Vous direz pas que c'était pas pieux
D'être allé l'offrir au bon dieux

Le colon...GROS COLONS...

Ç'a des écarts de politesse
Pis ça s'tanne pas d'manger des beans
Ç'a toujours un bout d'caque de fesse
Qui veut leur dépasser du jeans

C'est les derniers de leur espèce
A s'faire encore des beaux brushing
À préférer leur bierre "tablette"
Et à faire des concours de pinchs

Sont jamais trop durs à retracer
Ça passe l'été au camping
Situé dans l'bois juste à coté
Avec la vue sur la piscine

Où leurs enfants s'en vont pisser
Tout c'qu'y'ont avalés d'orangeade
Pendant qu'les grands vont dégueuler
Leur trop plein d'vodka-limonade

Ça fait des blagues aussi subtile
Que leurs costumes de bain fluo
Vous m'direz "c'est des imbéciles"
Méprenez-vous ce sont des gros colons!!!
GROS COLONS!!!!

. . .


Ils voulaient devenir parents, les deux hommes
Et ils se sont battus longtemps
Pour avoir tout simplement, les deux hommes
Les deux têtus, les deux amants
a une famille…alors ils ont
Adopté un joli poupon

Ils sont enfin devenus papas, les deux hommes
et comme tous les papas sérieux
Ils se sont creusé malgé eux, les deux hommes
Des cernes mauves sous les yeux
A chercher la meilleure façon
de s'occuper d'leur nourrisson

Il n'aura pas eu de maman, le petit môme
N'aura tété que des biberons
N'aura pas connu ces seins blancs que l'on donne
a tant d'autres petits garçons
dans ces maisons ou ça s'querelles

Ils n'y arrivaient pas trop mal, les deux hommes
Les deux amoureux, les deux mâles
Même s'il était clair dans la tête des deux pères
qu'ils ne pouvaient pas se permettre
Les mêmes faiblesses que l'on pardonne
a tous les parents de la Terre

Il aura grandi calmement, le garçon
jusqu'à cinq ans, jusqu'à l'école
Ou bien sur quelques garnements se moqueront
en le traitant de fils de folle
Et il en gardera des séquelles
Il reniera ses paternels

ils étaient de braves parents, les deux hommes
Mais le monde étant ce qu'il est devenu
L'amour, ben c'est pas différent pour deux hommes
souvent l'amour, ca en peut plus
Et ce fut le cas de cet amour-là
Les deux hommes ont baissé les bras

Un tel échec fait toujours mal, on n'veut pas
Se retrouver monoparental
Mais quand tu te fais appeler pédale et papa
Là t'es un homoparental
Pour les langues sales et les jugements
Les “on l'savait qu'ça foutrait l'camp”

Ils feront tout pour consoler leur enfant
Leur adolescent partagé
Qui tentera bien de n'pas rêver d'sa maman
De sa peau tendre et satinée
Et d'son épaule comme une gouttière
Pour y déverser ses rivières

Ils seront toujours les parents, les deux hommes
de l'homme que leur fils deviendra
et même s'ils n'entreront jamais dans les normes
s'ils auront été maladroits
Ils n'auront pas perdu le droit
D'être des hommes dignes et droits

Ils seront toujours des papas, les deux vieux
et leur garçon s'en souviendra
Quand a son tour il embuera ses beaux yeux
En tenant un poupon dans ses bras
Et c'est à temps qu'il comprendra
Un petit peu mieux les deux hommes
et c'est à temps qu'il reviendra
Avant que ses papas s'endorment.

. . .


On aura beau dire tout ce qu'on voudra
Oui, c'est un drame déplorable
C'est pas la fin du monde, mais n'empêche
C'est certainement désagréable
Quand c'est mou comme un ver à pêche

Quand ça veut jouer les timides
Le cou cassé, la tête en bas
Plié comme p'tit vieux plein d'rides
À l'âge fringant des soldats

Oui, c'est un manque de politesse
Quand ça s'met pas au garde-à-vous
Quand ça donne des signes de faiblesses
Avant même de se tenir debout

Quand ça a pris la décision
De succomber à la paresse
Qu'ça reste sur sa position
Devant la plus belle paire de fesses

Quelle déception quand vous trouvez
À l'heure de passer à l'action
Le principal intéressé
Qui fait dodo dans son caleçon

Bien sûr, c'est pas la fin du monde
Mais d'là à dire que c'est pas grave
Qu'ça peut arriver à tout l'monde
Qu'ça rend moins beau et moins brave

Moi, j'aurais quand même objection
À faire mention de courage
Quand c'est fuyant comme un savon
Et que ça fond pendant l'massage

J'ai pas l'impression d'être vache
Et de manquer d'compréhension
Mais j'constate qu'y en a qui en arrachent
Ah, les pauvres petits garçons

Y a-t-il un moyen qu'j'pourrais prendre
Un mot d'la fin qu'j'pourrais trouver
Afin qu'enfin bande la bande de dégonflés

Afin de venir, de venir en aide
Aux invalides de la culotte
Sinon de dire qu'y a des remèdes
Et des carottes


. . .


Vas-y, moque toi, la pauvre
Continue de t'en prendre
A la petite guimauve
Qui s'cache entre mes jambes

Allez, crache ton venin
Libères-toi, la vipère
T'as déclaré la guerre
A mon petit zoin-zoin

Alors parlons-en donc
De ce qui me pend là
Qui bouge pas d'un frisson
Quand tu t'approches de moi
Bien sûr qu'ça n'atteint plus
Les sommets d'autrefois
Ca fait comme tes seins nus
Ca pointe vers le bas

Pa lapapa lapapa lapapa la

Eh oui, qu'elle déception
Quand t'es là qu'tu t'agites
Sans trouver la façon
De m'dérider la ...

T'es là qu'tu prends la pose
Avec ta cellulite
Et tu voudrais qu'j'explose
Comme de la dynamite

Bien sûr, je suis tout mou
Je croule sous tes sarcasmes
Qui sont venus à bout
De mes derniers fantasmes
Si t'es pas vraiment vache
T'as des airs de famille
J'constate que t'en arraches
Pauvre petite fille

Pa lapapa lapapa lapapa la

Si t'es pas exitante, c'est ton problème, ma grande
Va donc l'dire à ta bande de déglonflantes
Que q'part...ça m'réconforte d'savoir que tu jardines
J'te laisse à tes carottes
J'm'en vais chez la voisine !!

Pa lapapa lapapa lapapa la...


. . .


Ma plus belle déception
Si l'amour m'a déçue
C'est qu'l'amour ça déçoit
C'est vrai que j'y ai cru
C'est qu'l'amour on y croit
Bien sûr que j'ai connu
L'amour bien avant toi
Des fois l'amour ça tue
Et des fois pas
Si l'amour m'a secouée
C'est qu'l'amour ça secoue
C'est vrai que j'ai aimé
Que j'ai aimé beaucoup
Si j'ai été déjouée
C'est qu'lamour ça déjoue
ça peut se déchirer
Aussi vite que ça s'coud
J'sais plus à quoi rêver
quand il s'agit de nous
J'essaie d'me raisonner
Mais l'amour ça rend fou
J'voudrais t'téléphoner
Dès qu'tu t'éloignes de moi
J'me mets à rayonner
Dès que je t'aperçois
Dis-moi à quoi j'ai droit
Et puis je le prendrai
Dis-moi à quoi rêver
Et puis j'en rêverai
Je ne demanderai rien
Mais je ne fuirai pas
Chaque fois que ta main
Se posera sur mon bras
Moi qui avait l'coeur en grève
Tranquille à la maison
J'sens monter à mes lèvres
Cette fragile chanson
Je sens grimper cette fièvre
De mon ventre à mon front
Cette passion dont on crève
Ce si bel abandon
Si l'amour m'a déçue
C'est qu'l'amour ça déçoit
D'l'amour j'en voulais plus
Et bon sang te voilà
C'est vrai que j'ai la frousse
Mais si tu me la tends
Cette main qui est plus douce
Que toutes celles d'avant
Je m'y cramponnerai
Tant pis pour le naufrage
Tu seras ma bouée
Et je ferai bon voyage
Puisque l'amour c'est con
Et puisque ça déçoit
Alors j'veux que tu sois
Ma plus belle déception...


. . .


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