Je jette une orange
Vers l'astre mort
Quand s'éveille l'ange
Dans mon pauvre corps
J'arrache les pierres
Au mur épais
Du tombeau de terre
Où tu m'as jeté
Et je monte à grand peine
Par les chemins
Que prennent les reines
Les assassins
Dans cet univers de cendres
Où aimer n'existe pas
Parfois je prie mon ange
Eh, ne m'oublie pas !
Chaque jour les nostalgies
Nous rongent
Sans retour nous dérivons
Privés de tout retour
Je crains tant le souffle
Du temps sur moi
J'ai connu sa bouche
Dans l'au-delà
Fais de mon âme une branche
De mon corps un talus
Mais Dieu apaise l'ange
L'ange déchu.
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