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Jean-Louis Murat




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Jean-Louis Murat Album



2006
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Tout ce qui mène au tombeau
Ici bas devient beau
Fait la mélancolie
Des gens de mon pays

Je voulais te dire
Ne pleure pas caillou
Je t'aime

Fini jeunesse embaumée
En biaude de damnés
Sans ordre ni beauté
On s'entend murmurer

Je voulais te dire
Ne pleure pas caillou
Je t'aime

Reviens ma vèle craintive
Boire à cette eau limpide

Je voulais te dire
Ne pleure pas caillou
Je t'aime

La guirlande de serpent
M'empoisonne le sang
Le venin qui me fait
Me condamne au passé

Je voulais te dire
Ne pleure pas caillou
Je t'aime

Nous si fragiles que nous sommes
Si fragiles en hommes
Tous nos bœufs immolés
N'y pourront rien changer

Je voulais te dire
Ne pleure pas caillou
Je t'aime

Reviens princesse mongole
En ombre sur le sol

Je voulais te dire
Ne pleure pas caillou
Je t'aime

Car rien n'émeut cette terre
Ni charniers ni prières
Seule vit la cruauté
Au cœur de nos rochers

Je voulais te dire
Ne pleure pas caillou
Je t'aime

A l'inconnu qui m'apaise
Aux entrailles de braises

Je voulais te dire
Ne pleure pas caillou
Je t'aime

Tu ne vas pas mourir demain
Tu ne vas pas mourir encore

. . .


Je me levais tôt
Pour être tôt en ville
Ici on se lève tôt
Pour être tôt en ville
Tout à ma façon
Tout à l'obscurité
J'aimais prendre
Le chemin des poneys

Il n'y a rien ma mie
Qui doit nous faire peur
La portière ouverte
Ressens-tu la chaleur
Berger du néant
Troupeau d'éternité
Viens mon ange
Nous sommes abandonnés

Je voulais vous dire
Pour ce qui c'est passé
J'avais pris
Le chemin des poneys

Peine d'amour
Au premier jour
En peine de coeur
Peine d'amour
Peine toujours
Peine dans mon coeur

J'avais bossé dur
Mais elle versait encore
Pour un faux bébé
Toutes les larmes de son corps
Putain d'immortelle
Quand cessera l'illusion
Ici nous ne sauront jamais
Etre pour de bon

Je voulais vous dire
Pour ce qui c'est passé
J'avais pris
Le chemin des poneys
Je voulais vous dire
Pour ce qui c'est passé
J'avais pris
Le chemin des poneys

Peine d'amour
Au premier jour
En peine de coeur
Peine d'amour
Peine toujours
Peine dans mon coeur

Peine d'amour
Au premier jour
En peine de coeur
Peine d'amour
Peine toujours
Peine dans mon coeur

. . .


Mon dahlia bleu
Je suis trempé
Trempé de mort
Et de Dieu

Sous la pluie fine
Quel est ce sens
La mort est dégueulasse

A Taormina
Je mesure ma peine
A Taormina…

En gabardine
Dieu mesure
A la tasse
Mon chagrin

Sors avec moi
Forge l'éclair
Coupe la mort

A Taormina
Je mesure ma peine
A Taormina…

Dis quelque chose
Je suis comment…
S'il te plaît ?

Sors avec moi
Forge l'éclair
Coupe la mort
Coupe la mort

A Taormina
Je mesure ma peine
A Taormina…

. . .


Au dedans de moi
Ta lumière
Au dedans de moi
Ta rivière

Au dedans de moi
Ta liqueur
Au dedans de moi
Pour mon cœur

Au dedans de moi

Au dedans de moi
Amoureux
Au dedans de moi
De tes grands yeux

Au dedans de moi
Tes pensées
Au dedans de moi
Ta beauté

Au dedans de moi

Devant l'univers attendri
Courons la campagne amie
Tout à la sueur de nos nuits
Revoilà les jours bénis

Au dedans de moi
De mon mieux
Au dedans de moi
Petit dieu

Au dedans de moi
Ta fontaine
Au dedans de moi
Tes merveilles

Au dedans de moi

Au dedans de moi
Le plaisir
Au dedans de moi
A saisir

Au dedans de moi
Tes pensées
Au dedans de moi
Ta beauté

Au dedans de moi
De velours
Au dedans de moi
Ton amour

Au dedans de moi

Dessous tes habits
Le rubis
Dessous le timon
Ton nom

Par les chemin creux
Ta fontaine
Qu'il est bon de dire
"Je t'aime"

. . .


Je t'aime mon amour
Je suis égaré
C'est la fin du jour
Je voudrais rentrer

Je t'aime mon amour
Du fond des tourments
Je n'ai plus que toi
Je suis ton amant

Les neiges éternelles
Les plus hauts sommets
Me parlent d'amour
Me parlent d'aimer

Ma neige éternelle
Mon tendre tourment
Je n'ai plus que toi
Je suis ton amant

L'eau de ma rivière
N'aura pas eu le temps
Pas eu le temps
D'atteindre ton cœur
"repeat"

Oh mon amour
Je ne veux pas te quitter
"repeat"

Où que tu ailles
Quoi que tu fasses
Où tu iras j'irai

Où que tu ailles
Quoi que tu fasses
Je saurai te trouver

Où que tu ailles
Où tu iras
J'irai

Quoi que tu fasses
J'attendrai l'heure
Oui l'heure du berger

Où que tu aimes
Quoi que tu penses
Je saurai te trouver

Où que tu aimes
Quoi que tu fasses
Je saurai te trouver

Où que tu ailles
Où tu iras
J'irai

Quoi que tu fasses
J'attendrai l'heure
Oui l'heure du berger

. . .


Haussant mon vol
Bien au delà des prairies
Chantant "Je meurs
Aime moi"
L'âme du monde
Tant aperçue à Paris
Me dit "Mais que faites vous là"

Est-ce bien l'amour
Ou n'est-ce qu'un effet trompeur
Qui peut le dire
Ici bas
Est-ce bien l'amour
Ou n'est-ce qu'un effet trompeur
On dit "Je t'aime"
Mais voilà

Quel est cet oeuf
Qui va fendant les nuages
Qu'on trouve au buisson d'orties
D'un cœur léger
On réclame le partage
Dans la profondeur du puits

Est ce bien l'amour…

Devers sa dame
Mirant l'épine fleurie
On énumère les regrets
Serré de lierre
On s'échappe du taillis
D'un coup d'éperon doré

Est-ce bien l'amour…

. . .


Maudits
Temples maudits
Que les temps sont mauvais
Je n'y trouve aucun plaisir

Sans la moindre idée
De ce qui sera après
Dans ce séjour des morts
De quoi viens-tu me parler ?
Dans ce vaste séjour des morts
Où je m'ennuie
A l'heure de la fin
Dégage de ma prairie

Maudits…

As-tu un bras si long
Qu'il chatouillerait Dieu
Dur comme la pierre
Souple comme un cheveu
Où qu'aille ton cadavre
L'aigle te trouvera
Le corps de nos femmes
Est ton unique dada dadadada

Maudits…

Parmi les captifs
Tout en cornes et en sabots
Nations d"'
Nations d'épouvante
Veulent chanter le Très-Haut
Montez les chevaux
C'est un torrent qui déborde
Crèvent les bergers les brebis
Dans cette pogne

Maudits…

La vierge au pressoir
Vit dans un sang de paroles
Aimer l'Eternel puis son beau-frère
Et sa bonne
Vont la proie des ronces
Tous les cieux ébranlés
L'extrémité du ciel
Est toujours un brasier

Plus de temps pour naître
Plus de temps pour mourir
Plus de temps pour tuer
Plus de temps pour guérir
Plus de temps pour aimer
Que le temps de haïr
Plus de temps pour pleurer
Même plus le temps d'en rire
Plus le temps pour coudre
Le temps de déchirer
De lancer la pierre
Et de la ramasser

Maudits…

. . .


La nuit des temps
Est en nous
Ne te retourne pas

La nuit est en nous
Ne te retourne pas

En eaux troubles et tièdes
Quand tu n'es pas là
En eaux troubles et tièdes
Nage une raie manta

Vain désir de vivre
Et de mourir en paix
Voilà l'étrangère
Au cœur de mon pays

. . .


Ame fervente
Tout à ton sport
De quoi veux-tu jouir
Avant l'aurore

Citron volage
Monde amoché
De quel désir
Veux-tu me faire le procès

Tu sais tu me dégoûtes Billy
Tu n'es vraiment qu'un con Billy
Prends garde à tes façons Billy
Billy prends garde à toi

Vois je ne t'aime plus Billy
Sans regret ni façon Billy
Prends garde à tes façons Billy
Billy prends garde à toi

Le pissenlit coquelicot
Tous enfin chantonnèrent
A demi-mot

Sondant son cœur
Tout murmurait
" Je te déteste
Autant que je t'ai aimé "

Tu sais tu me dégoûtes Billy
Tu n'es vraiment qu'un con Billy
Prends garde à tes façons Billy
Billy prends garde à toi

Vois je ne t'aime plus Billy
Sans regret ni façon Billy
Prends garde à tes façon Billy
Billy prends garde à toi

. . .


Tout le long du chemin
J'entends un dernier glou-glou
-"Il faut cesser de vivre"
-"Je ne peux mourir sans vous"
Déjà le vent se lève
Qui désenchante les bois
Pour mille et une raisons
Nous voilà démariés

Au soir illuminé
Entre les cornes des bœufs
Jeune fille s'en va
Dans sa pluie de flocons bleus
Vers le dernier ravin
Où s'aventurent les loups
Pour mille et une raisons
Nous voilà démariés

Sur son visage en pleurs
Je vois se finir la terre
Sa bonne âme grelotte
Sous le grésil et le gel
Quand reverrai-je un jour
L'aigle dans vos grands yeux
Pour mille et une raisons
Nous voilà démariés

Tous vos spectres lointains
Me donnent encore le frisson
Mais berger dans la plaine
Me semble un triste horizon
Tous les enfants s'ennuient
La pluie rit sur le chemin
Pour mille et une raisons
Nous voilà démariés

Petit poisson d'avril
Nous allons manquer de pain
Les âmes sombres s'allument
Oui c'est la nuit qui s'en vient
Ame fraîche du vent
Rejoins mes rêves d'enfant
Pour mille et une raisons
Nous voilà démariés

. . .


Tourne au virage,
Cent mètres à droite,
Voilà la maison

Cent mètres à droite
Pas de quoi
Te faire de mouron

Dernière congère
Sur une dernière clôture
Qui gémit

Dernière lumière
Sur un dernier abat-jour
Dernier bruit

Dernière prière
Aux grands Dieux de la santé
Dernier "je t'aime"
En dernière volonté

Dernier nuage
Aperçu sur l 'Aiguiller
Derniers feux

Dernière étoile
S'enfuyant vers le Fohet,
Dernier vœu

Dernier soupir
A la fuite du bonheur
Dernier enfant
Taquiné de tout son cœur

Accueille-moi paysage
Accueille mon voeu
Fais de moi paysage
Un nuage aux cieux
Un nuage aux cieux

Dernier secret
Dans sa rigole en sapin
Dernier sang

Dessus la maie
Un dernier signe
Au matou
Qui attend

Dernière plainte
Dernière grêle sur les blés
Dernier frisson
Aux dernières réveillées

Accueille-moi paysage
Accueille mon voeu
Fais de moi paysage
Un nuage aux cieux
Un nuage aux cieux

Tourne au virage…

Dernière rase
Dans un champ de primevères
Dernière eau

Dernier envol
D'une dernière alouette
A la nuit

Dernier cheval
Dernier lapin
Dans son sang
Dernière histoire
Qui raconte une chanson

Accueille-moi paysage
Accueille mon voeu
Fais de moi paysage
Un nuage aux cieux
Un nuage aux cieux

Tourne au virage…

. . .


Mon nom de scène est Gengis
Je suis né à Valparaiso
Reconnaissez-vous Gengis
Qui enchante les maux

Assise au bord de l'eau
Vous jouez à la marelle
Ohé hissez haut amour
Que le ciel est haut

Prisonnière au bord des lèvres
Longtemps vous fûtes l'enfant de trop
Pataugeant dans la nacelle
Vous ne fûtes qu'idéaux

Assise au bord de l'eau
Vous jouez à la marelle
Ohé hissez haut amour
Que le ciel est haut

Le vent lève la poussière sur de tristes
De bien tristes jours
Ta beauté jette du sel
Sur mes blessures d'amour

Assise au bord de l'eau
Vous jouez à la marelle
Ohé hissez haut amour
Que le ciel est haut

. . .


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